Yvonne Le Tac

Si on vous dit « Yvonne Le Tac » vous répondez « collège » ou « rue », non ? Mais saviez-vous qu’avant que le collège ou la rue ne portent son nom, Yvonne Le Tac, était une résistante, déportée dans plusieurs camps dont Auschwitz ?

Le 8 juin 1968, Roger, Andrée, Yves, et Joël Le Tac nous invitaient au baptême de la rue Yvonne Le Tac. Mais pourquoi ? Vous devez bien vous douter qu’on ne change pas le nom des rues sans raison ! Alors vous y allez et vous découvrez que les enfants Le Tac appartenaient à une famille de résistants et qu’en l’honneur de leur mère, la rue Antoinette allait prendre son nom.

Afin d’en savoir plus sur cette illustre famille, je vous propose de faire un petit saut dans le temps et de nous retrouver en 1939. Yvonne a d’abord été enseignante puis directrice à l’école primaire Antoinette à Paris. La guerre éclate et son mari André et son fil Joël partent à la guerre. Très vite, André revient et le couple (Yvonne ayant pris sa retraite) part s’installer à la pointe de la Bretagne, à Saint-Pabu, tandis que Joël va s’engager dans la France libre. En octobre, Joël revient et propose à ses parents, qui acceptent, de rentrer dans la Résistance et de former le réseau Overcloud (« Au-dessus des nuages » en anglais).

Dès ce moment, Yvonne et sa famille accomplissent plusieurs actes remarquables en faveur de la Résistance comme d’aider à l’exfiltration de plusieurs résistants vers l’Angleterre.

Cependant, après une année d’activité, le réseau va être démantelé. Joël est arrêté le 5 février 1942 et André et Yvonne, deux jours après. Celle-ci est mise à la prison de la Santé à Paris, puis à celle de Fresnes. Tandis que sa maison de Saint-Pabu sert de souricière (sans succès) puis est pillée, Yvonne est déporté en Allemagne, dans les camps de Ravensbrück, Lublin-Majdaneck et Auschwitz. Quand elle est libéré par l’armée soviétique, elle passe quelque temps à Marseille et dans sa maison de Bretagne avant de finir ses jours à Paris.

En remerciement de ses services rendus à la France, Yvonne Le Tac est décorée de la médaille de la Résistance française avec rosette en 1946, et de la Croix de Guerre 1939-1945, avec palme.

Nono

Si vous voulez en savoir plus, vous pouvez lire de sa fille Monique Le Tac : Yvonne Le Tac, une femme dans le siècle (de Montmartre à Ravensbrück), publiée en 2000 aux Editions Tirésias

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